BAMIDBAR

Publié le par herve souhami

CHABAT BAMIDBAR- CHAVOUOT

2 Sivan 5767

 

Le calendrier juif est établi pour que la lecture hebdomadaire du livre de Bamidbar commence avant Chavouot. C’est pour cette raison aussi que ces dernières semaines nous avons lu plusieurs fois, 2 parachiot en un seul Chabbat.

Il faut absolument que la lecture des textes de Bamidbar coïncide avec la date

de l’entrée des enfants dans le désert du Sinaï :

« Le  3eme mois (Sivan ), en comptant depuis la Sortie des enfants  d’Israël d’Egypte, en ce jour, ils entrèrent dans le désert du Sinaï. » Chemot(19 ;1)

 

Bon , c’est d’accord, la Torah a été donnée au Sinaï et le livre de Bamidbar lui aussi se consacre à la période où les enfants d’Israël campaient dans ce désert.

 

Mais cette explication n’est pas suffisante :

L’entrée dans le Sinaï et le don de la Torah eurent lieu pendant la 1ère année dans le désert, l’année  de la Sortie d’Egypte tandis que tout le Sefer Bamidbar commence à la 2eme année :

« Le premier jour du 2ème mois (Yar) en comptant depuis leur Sortie d’Egypte. » Bamidbar (1,1)

 

Nos Maîtres considèrent en fait que le Sefer Vaykra, le livre de la Kedoucha  a transmis aux Benei Israël des enseignements essentiels pour vivre et assumer MATAN TORAH, il s’achève avec Beh’oukotai qui nous rappelle la l’importance et la puissance de nos décisions et de nos actes. Eux seuls fixent soit :La bénédiction ou H’as Vechalom la malédiction selon notre choix.

 

Il faut donc absolument que l’on aborde Chavouot en ayant encore les enseignements de Vaykra en tête, juste après avoir achevé sa lecture.

 

Le désert du Sianï va être le lieu où ces grands principes doivent être réalisés.

Nous verrons combien ce n’est pas évident.

Contrairement à ce qu’on imagine, même en ayant été témoin des miracles de la Sortie d’Egypte, du Don de la Torah, de la survie et de la vie de tout un peuple dans le désert le respect de la Torah et la fidélité à ses principes de Kedoucha ne va pas de soi. Et il est bon de le savoir

Pourtant, nous avons beaucoup à apprendre des hommes et des femmes de cette génération.

Que dire du courage de ce peuple prêt à quitter l’Egypte (quand leur situation personnelle s’améliore), pour suivre Celui qui les a sauvé de l’esclavage, dans le désert ?Ils se sont révolté contre Hachem et sa Torah, c’est vrai . Mais c’est surtout parce que la vie dans le désert n’est pas toujours rose et surtout , ils se sont révoltés contre Hachem 10 fois !C’est d’accord !

Mais ces révoltes, ces oppositions à la volonté d’Hachem n’ont eu lieu

que 10 fois seulement, en 40 ans !

 

Puissions nous apprendre , intégrer ce courage, cette endurance, quelle nous permette d’accueillir la Torah , inspirer  nos choix de vie de tous les jours.

Mais surtout restaurer cet état de grâce du Rassemblement du Sinaï où  nous étions unis, comme appartenant à un seul corps où rien ne pouvait nous séparer où nos différences n’entraînaient aucune dispute , où même ceux qui auraient du nous haïr , nous respectaient et nous craignaient !

 

Cette étape du Maamad Har Sinaï, ce rasemblement au pied du Mont Sinaï , avant même que la Torah soit donnée cette unité authentique de tout un peuple où cependant chacun avait sa place, où personne ne se sentait ni offensé, abaissé par la présence des autres, était revécu chaque année aux fêtes de pèlerinage dans le Temple de Jérusalem.

 

Puissions nous restaurer cet amour, cette unité inspirée par la Kedoucha, qu’elle nous redonne notre dignité et qu’elle nous conduise à la Délivrance.

 

Chabbat Chalom et Hag Saméah

Raoul Spiber

 

 

 

Publié dans commentairedelaparacha

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